7 août 2009

Présentation: Emilie

Future anthropologue, étudiante au Collège François-Xavier-Garneau à Québec. Du haut de mes 18 ans, j’étais bien décidée à m’aventurer en terre lointaine cubaine! Pourquoi avoir décidé de partir et surtout pourquoi Cuba? Simplement pour le désir de vivre une nouvelle expérience complètement dépaysante! Sortir des habitudes quotidiennes et découvrir qu’est-ce qui se passe ailleurs sur notre charmante planète. C’est aussi mon amour pour les animaux et mon désir de connaître cette autre culture, avec son système politique et sa propre manière de penser, qui m’a poussée à choisir Cuba. Ainsi, je peux maintenant dire que plusieurs de mes objectifs, comme apprendre une troisième langue ou développer ma confiance et mon indépendance, se sont réalisés ici. Un autre acquis qui m’est cher est le bonheur que j’ai eu à découvrir cette culture facinante au contact chaleureux des cubains. C’est donc pour ceci que je remercie le CS-TR de m’avoir laissé entrer dans ce monde à la fois intrigant et fascinant ainsi que de m’avoir permis de participer à ce stage autant enrichissant que divertissant.

Présentation: Jimmy

Présent! Jimmy Hamel, j’ai 25 ans. Du signe astrologique du poisson, j’ai plongé dans ce projet pour une raison principale, moi. À priori, cela peut paraître égocentrique et même paradoxal étant donné que c’est un voyage de groupe en coopération intenationale. En effet, j’avais envie d’expérimenter pour la première fois un voyage de groupe après avoir voyagé plusieurs fois seul. Le désir d’accomplir un projet de coopération internationale m’animait depuis l’époque du secondaire. Avant de me donner cette belle opportunité, j’ai été me chercher un D.E.C. en théâtre, un baccalauréat en intervention psychosociale et toxicomanie ainsi qu’un certificat en service social. Une fois tout ça accumulé, je me sentais enfin prêt à vivre ce genre d’expérience. Cependant, je me fourvoyais. C’est bien beau les diplômes pour ce qui est des connaissances, et ça m’a aidé quelque peu, mais très peu. J’ai réalisé que ce qui a travaillé le plus dans un voyage comme celui-ci, c’est ma personnalité et mon cheminement personnel. La flexibilité de l’esprit, la tolérance, le lâcher prise, la distance avec ma copine, me voir agir et me voir réagir à diverses situations ont tous été des thèmes omniprésents au cours de mon été. Ce voyage fut un beau cadeau personnel et je suis réjoui s’il a pu faire profiter d’autres gens. Je repars dans mon cheminement, le sac à dos rempli de nouveaux outils et de souvenirs exquis.

Présentation: Mathieu

Mathieu, 24 ans. Ce fut plutôt ‘’Mateo’’ durant mon séjour à Cuba. Finissant en psychoéducation à l’UQTR, j’ai travaillé un an dans le système scolaire avant de décoller pour Cuba. Ma copine et moi voulions vivre une expérience de coopération internationale et la ‘’Vie’’ nous a présenté cette chance sur un plateau d’or. Au départ, je me suis inscrit à ce stage pour me déstabiliser, me déconnecter, pour donner du temps et de l’énergie à une autre communauté et chatouiller mon intérieur d’expériences nouvelles. J’ai été servi. En plus de me plonger dans un tout autre décor, mes deux mois et demi à Cuba m’ont fait vivre une expérience de groupe très riche, m’ont sensibilisé à une toute autre culture, m’ont fait connaître un système politique tout à fait différent et m’ont permis d’observer et de vivre celui-ci sur le terrain. À l’intérieur du projet zoonoses, j’ai pu élargir mes capacités d’adaptation, de créativité et de débrouillardise tout en réussissant à me garder motivé malgré des résultats à très long terme et souvent difficiles à percevoir. Nous n’avons pas changé le monde, mais nous avons partagé beaucoup avec une autre culture et j’ai nourri mon intérieur. J’ai le sentiment d’avoir semé durant mon stage à Cuba. Ce sont ces germes ou même ces graines lancées qui font naître en moi un sentiment de fierté lorsque je repense à mon expérience…

Présentation: Clémence


Bonjour!
Je m’appelle Clémence Fortier-Morissette, alias «Clemencia» à Cuba. Je terminerai l’an prochain mon DEC en sciences nature au Collège Bois-de-Boulogne à Montréal. Une indéniable envie de voyager en coopération internationale, un amour inconditionnel pour les animaux, le désir de développer ma personnalité et de vivre une expérience de groupe intense, voilà toutes les raisons qui m’on poussées à participer au projet Cuba Zoonoses 2009. J’ai donc passé l’été de mes 18 ans à sensibiliser des hordes d’enfants, tous plus excités les uns que les autres, aux problématiques touchant l’environnement et les zoonoses, à faire un recensement ainsi que de la sensibilisation auprès des familles du quartier d’El Trigal, à instaurer un système de compost dans une communauté éloignée, à distribuer d’innombrables pamphlets de prévention sur les zoonoses dans tous les centres de santé des environs, à participer à la vie d’une famille cubaine et ainsi m’imprégner de leur culture, à faire partie d’un groupe merveilleux qui m’a énormément fait grandir, et à prendre le temps de visiter ce magnifique et très diversifié pays qu’est Cuba. Je repars donc pour le Québec le cœur gros, satisfaite du travail accompli et immensément heureuse des nouvelles amitiés forgées. Viva Cuba!

Présentation: Marie-Christine


23 ans, étudiante en génie des eaux à l'Université Laval.
Je me suis inscrite à ce stage avec l’envie de vivre une expérience nouvelle. Dans ce sens, je voulais ardemment aider un pays en voie de développement tout en apprivoisant une autre culture. Il était important pour moi d’éviter de vivre un voyage typiquement touristique où les gens ne font que passer, sans vivre les réalités quotidiennes des habitants du pays. De plus, étant donné que mes études sont en lien avec la protection de l’environnement, je désirais élargir mes connaissances sur son application dans un pays en voie de développement. Je voulais aussi en apprendre davantage sur la gestion de projets à l’international. Ce stage qui se veut une initiation à l’aide internationale était donc l’opportunité rêvée pour moi. C’est dans cette perspective qu’en septembre 2008, j’ai postulé pour être stagiaire dans le projet zoonoses offert par le comité de solidarité de Trois-Rivières.

Le voyage à Cuba s’est avéré être une expérience exceptionnelle pour moi. En plus de répondre aux motivations qui m’ont poussées à postuler, le stage m’a permis de vivre une expérience de groupe enrichissante du début jusqu’à la fin. Tous et chacun m’ont fait grandir et rire à un moment ou à un autre dans l’été. L’esprit de groupe, toujours positif, m’a permis à plusieurs reprises de me surpasser et de désirer en faire toujours plus pour la communauté. Aussi, les multiples rencontres avec les gens de Cuba m’ont permis d’élargir mes horizons, de confronter mes valeurs et d’en apprendre toujours plus sur les différentes facettes, parfois particulières, du merveilleux monde cubain. Finalement, je reviens au Québec avec un bagage immense de connaissances, des souvenirs impérissables et le sentiment d’avoir pu, quelque peu soit-il, contribuer à l’épanouissement des petits quartiers rencontrés.

Présentation: Mélinka


¡Buenos días!
On me connaît sous le nom de Mélinka Blais-Retamal. Après avoir étudié en nutrition, j’entreprends des études en médecine. Un jour médecin sans frontières, qui sait… Ces vingt dernières années, j’ai souvent pensé devenir vétérinaire, vu mon amour pour les animaux. J’ai acquis une base en espagnol qui gagnait à être élargie et consolidée. J’entretenais aussi le désir d’apporter ma petite contribution pour améliorer quelque chose quelque part dans le monde. Enfin, j’avais soif de voyage, de connaître ailleurs, d’apprendre d’autres façons de voir, de faire. Alors, quand, par hasard, je suis tombée sur la description d’un projet de coopération internationale portant sur la prévention des zoonoses à Cuba, j’ai sauté sur l’occasion et proposé ma candidature. Jamais je n’aurais pu me douter à quel point ces soixante-quinze jours pourraient dépasser toutes mes attentes. Soixante-quinze jours de découvertes. Soixante-quinze jours d’émerveillement. Mais aussi soixante-quinze jours confrontant, soixante-quinze jours de remises en question. Je repars avec probablement plus de questions que de réponses, mais avec une idée plus claire de qui je suis et de ce que je veux être. Après tous les projets entrepris, les activités effectuées et les rencontres faites en terre cubaine, je retourne chez moi au Québec avec le sentiment d’avoir laissé un petit quelque chose ici. Ma petite goutte d’eau comme on dit. Quant à moi, je ramène un océan! Cet océan, il est composé de lieux, de paysages, d’idées, d’anecdotes, mais surtout, de gens. J’ai connu ici des gens merveilleux qui m’ont énormément appris et que je n’oublierai jamais.

Présentation: Véronique


Je m’appelle Véronique Coulombe et j’ai complété ma 22e année durant ce stage d’initiation à la coopération internationale. L’environnement m’a toujours passionné et c’est ce qui m’a amenée à étudier en génie des eaux à l’Université Laval. Je me suis inscrite à ce stage dans le but d’apprendre comment se déroule la gestion environnementale dans un pays du Sud, de vivre une expérience de travail dans un autre pays et d’apprendre une troisième langue. Également, je désirais vivre une expérience de groupe enrichissante et développer ma créativité. Ce stage m’a permis de remarquer certaines problématiques qui se vivent dans un pays en développement. De plus, j’ai pu vivre un très bel échange culturel en découvrant les us et coutumes du peuple cubain. Le groupe m’a aidé à mieux me connaître et m’a fait découvrir de nouvelles façons de penser. En bref, ce stage a été une expérience bénéfique qui m’a permis d’apprendre énormément tout en passant un été génial dans ce beau pays qu’est Cuba.

Présentation: Annabelle


Bonjour, je me nomme Annabelle Stanziani-Mathieu, j’ai 19 ans et je suis présentement en sciences de la nature au CÉGEP dans le but de me diriger ensuite dans un programme à l’université qui touchera l’environnement. Je me suis inscrite dans le projet Zoonoses car celui-ci touchait la santé animale, mais aussi l’environnement. Je voulais être certaine que mon choix de carrière était en environnement et non en santé animale. De plus, je désirais améliorer mon espagnol, mieux comprendre la vie cubaine qui est unique dans le monde entier, mais aussi prendre le temps de me centrer sur moi et ainsi, évoluer. Ce voyage a plus que comblé mes attentes! Il m’a permis non seulement de vivre une expérience de groupe formidable, mais aussi très enrichissante pour ma vie future. Tout en me permettant de prendre confiance en moi au fur et à mesure que le voyage avançait, il m’a permis d’accomplir de petits gestes pour des communautés cubaines qui semblaient très heureuses de notre présence. Je conseille donc ce voyage à toute personne qui aime découvrir un endroit et faire face à de nouveaux défis. Il faut cependant être conscient avant de partir que les conditions de vie ne sont pas comme au Québec, mais cela permet de mieux les apprécier à notre retour. Je vous le dis, c’est une expérience inoubliable!

Présentation: Marie-Ève

Bonjour!
Je m’appelle Marie-Ève ou pour certains : Matea! J’ai 21 ans et mon orientation professionnelle est la psychoéducation. Cet été, j’ai participé au projet de prévention des zoonoses en compagnie de neuf autres personnes merveilleuses, y compris mon copain. Tous les deux, nous voulions voyager ensemble prochainement. Un ami de Mathieu l’a informé de la possibilité de s’inscrire pour un stage de coopération internationale à Cuba. J’ai donc décidé de m’envoler pour cette aventure! Au départ, je n’avais aucune connaissance sur les zoonoses. Mais peu importe, je voulais apprendre sur le terrain et mettre en action certaines de mes compétences et en développer d’autres.

Lors de mon expérience, j’ai adoré pouvoir profiter de ma créativité qui, pour moi, est essentielle à mon épanouissement lorsqu’il est question de réaliser des projets. Je l’ai mise à profit dans la création de masques pour une pièce de théâtre, dans l’invention d’un projet de bricolage sensibilisateur et d’activités de prévention pour les enfants. J’ai aussi eu la chance de rencontrer des familles cubaines merveilleuses. J’en ai appris davantage sur le fonctionnement familial, sur leurs croyances face à la vie, sur leurs perceptions concernant leur système politique et sur leurs mets typiques. De plus, ce voyage m’a fait réaliser davantage à quel point la vie met sur mon chemin des individus, des évènements et des difficultés dans le but de me faire évoluer et de m’aider à aller chercher au plus profond de moi des ressources qui m’étaient encore inconnues.

Je dis merci à chaque personne, chaque seconde, chacune des beautés et des défis qui ont fait de ce voyage celui que je devais vivre.

Suivi famille

Tous et chacun avons une vision et différentes interprétations de notre expérience dans les familles cubaines. J’exprimerai donc ici mon expérience personnelle dans la maison d’Anita, la «mamota» des «mamotas»! Anita vit seule et parfois, sa fille Danai et ses deux enfants viennent manger et dormir chez elle. L’atmosphère est plus agitée quand Danai nous rend visite étant donné que son garçon a 5 ans et l’autre petite est encore bébé. Ces jours-là ne sont pas de tout repos pour Anita, la fatigue la prend en soirée, et avec raison. C’est pourquoi je préfère lorsque nous sommes trois, Clémence, Anita et moi, et que des amis du voisinage passent après le souper. C’est plus agréable ainsi et les discussions sont plus variées. Dans cette petite maison pour une personne, les trois pièces et demie sont tout de même charmantes malgré la décoration de figurines en porcelaine ou de banderoles en fausses feuilles. Ce n’est pas cette superficialité qui crée l’ambiance paisible que je sens en entrant dans cette maisonnette. C’est plutôt le sourire de notre maman cubaine, son accueil chaleureux, sans oublier l’odeur des recettes cubaines émanant de sa cuisine.

Dans le salon, où il fait bon de discuter, Anita reçoit mainte et mainte fois de la visite du voisinage, jeunes et moins jeunes. Dans ces moments, Pinto, son chien fou, ne sait plus où donner de la tête donc il court partout. Sa grande amie, Beba qui complète sa 83e année, est vive d’esprit. Cette dame très sympathique est ma favorite. Une soirée, nous avons parlé de ce que représente le sens du mot amitié pour nous et j’avais adoré ma discussion à ses côtés. Même si ce salon peut être peuplé de voisinage, mon lieu préféré demeure le toit de la maison. À Cuba, les toits sont généralement plats et il est fréquent d’y voir les chiens des propriétaires. Chez Anita, Pinto reste en bas. C’est pourquoi il est si relaxant d’y monter et de contempler les couchers de soleil avec un horizon de toitures cubaines. Je suis choyé d’avoir une maman cubaine aussi compréhensive et sociable à la fois. C’est-à-dire qu’il est possible de discuter de politique, de travail, de gastronomie, de voyage, de culture et j’en passe. Puis, du même coup, Anita me permet de prendre du temps seul avec moi quelques fois pour écrire sur le toit et relaxer un moment.
Point du vue gastronomie, mes papilles gustatives sont aux anges et ma santé, elle, en prend un coup. Au menu, peu de légumes, mais il y en a. Tout le reste est riche en potassium, en glucides et en féculents : patates douces, pois chiches, haricots noirs et rouges, riz, maïs, bananes (aux multiples types de cuisson) et viandes. J’aurais cru que sur une île, le poisson serait populaire, mais je me trompais. Seulement des croquettes de poisson sont régulièrement servies mais délicieusement bonnes… au goût. Anita est très généreuse dans ses portions de nourriture. Je suis donc rassasié après chaque souper! C’est ce qui complète mon avis sur le suivi des familles. Je souhaite vous avoir gardé en haleine pour un prochain voyage dans une famille différente, mais tout aussi intéressante.

Jimmy

École especiale


Le groupe est souvent amené à faire de la sensibilisation auprès des jeunes. L’un de ses projets a lieu à l’école especiale, située tout près de notre résidence. Les enfants qui y étudient possèdent tous une déficience mentale très variée. En effet, cela peut aller d’un léger trouble de concentration à la trisomie 21. Les enfants participant à nos ateliers de sensibilisation sont très motivés, énergiques et attachants. L’échange produit par ces séances demeure toujours très enrichissant pour notre groupe. Leurs sourires et émerveillements sont des cadeaux inoubliables de notre stage. Les thèmes abordés sont souvent en lien avec les zoonoses et les animaux. Par contre, nous passons aussi du temps à jouer avec eux afin de simplement les divertir ou de les calmer. Ceci évite aux professeurs un retour en classe trop mouvementé. Entre autre, nous avons fait une séance de work-out avec des mouvements imitant de bonnes habitudes d’hygiène. De plus, il y a eu de la danse sur des airs d’harmonica, des courses à relais et du dessin dirigé sur le thème des animaux domestiques. Finalement, les interventions à l’école especiale nous ont permis de comprendre qu’en donnant un peu de soi, on reçoit généralement beaucoup plus…

Marie-Christine

Les activités à l`école primaire

Depuis notre arrivée, nous avons organisé des activités pour les élèves de l’école primaire du quartier. À Cuba, il existe des « circulos de interes », regroupements dans lesquels les jeunes apprennent sur différents sujets. Ainsi, notre groupe a été séparé en deux pour planifier plusieurs ateliers. Mélinka, Clémence, Jimmy, Mathieu et Mélissa travaillaient dans le circulos de interes de veterinaria (médecine vétérinaire) alors que Annabelle, Émilie, Marie-Christine, Marie-ève et moi-même organisions le circulos de interes de artes plasticas (arts plastiques). Les activités du premier groupe consistaient à sensibiliser les jeunes sur les zoonoses. Elles ont été créées pour les élèves de 5e et 6e années avec l’aide d’un étudiant cubain de l’ISPETP. Des sketchs sur la prévention des zoonoses, une pièce de théâtre et plusieurs autres jeux ont été réalisés. En ce qui concerne le cercle d’intérêt d’arts plastiques, les jeunes devaient écrire un conte sur les zoonoses et, par la suite, le mettre en scène pour le théâtre. L’activité a plus ou moins bien fonctionné puisque la professeur d’arts plastiques avait déjà tout prévu et ne nous avait pas impliqué dans ses projets. De plus, la professeur en question était quelque peu mal organisée et n’arrivait pas à obtenir l’attention des jeunes.

L`école s`est terminée au début juillet. Nous avons décidé de poursuivre nos activités de sensibilisation avec les jeunes au parc du quartier. Ainsi, les Canadiens ont dédié tous leurs mardis après-midi aux enfants du coin. L’âge de ceux-ci était très variable. Le premier mardi touchait les thèmes de l’eau et de la gestion des déchets. Il y avait différentes activités telle qu’une course à relais où les jeunes devaient garder un verre d’eau dans leurs mains tout en n’en renversant le moins possible dans le but de remplir une bouteille à la fin. L’équipe qui avait le mieux conservé l’eau gagnait. Ensuite, un kiosque de sensibilisation en lien avec le cycle d’eau abordait l’importance de ne pas gaspiller l’eau. À Cuba, on remarque, tout comme au Québec, que beaucoup d’eau est utilisée en grande quantité inutilement, par exemple pour laver sa cour ou en prenant de longues douches. Les jeunes ont bien participé même s`ils étaient en vacances. La troisième activité consistait également en une course à relais. Le but était de ramasser les déchets mis par terre et de les jeter dans les poubelles. Un premier enfant ramassait le déchet alors que l’autre le rejoignait avec la poubelle pour lui permettre de le jeter, l’enfant pouvait alors courir chercher un deuxième déchet, et ainsi de suite.

Le thème du mardi suivant touchait encore une fois la gestion des déchets. En effet, il y a une lacune concernant l’éducation au niveau des ordures. Sans problème, les gens jettent leurs déchets par terre. Ainsi, nous avons planifié une activité de réutilisation et de valorisation des déchets, un peu de sensibilisation sur l’importance de jeter ses déchets dans une poubelle et un jeu leur permettant de bouger. C’est très plaisant travailler avec les enfants cubains qui participent aux activités avec enthousiasme et qui sont très intéressés par ce qu’on leur enseigne.

Le dernier mardi a été consacré à des activités qui bougeaient pour leur permettrent de s’amuser. Il y avait du maquillage pour les enfants, des balles pour jongler, du soccer et autre.

Véronique

Système de santé à Cuba

Statistiques :

En 1958 (avant la révolution) :
Nombre de médecins : 1 pour 1076 habitants
Espérance de vie moyenne : 58 ans
Taux de mortalité infantile : 60 pour 1000 naissances

En 2008 :
Nombre de médecins : 1 pour 161 habitants
Espérance de vie moyenne: 77 ans (hommes : 75 et femmes : 79)
Espérance de vie moyenne au Canada : 80,34 ans (hommes : 78 et femmes : 83,8)
Espérance de vie moyenne aux États-Unis : 78 ans (hommes : 75 et femmes : 80)
Taux de mortalité infantile : 7,3 pour 1000 naissances
Les principales causes de mortalité sont les maladies chroniques non transmissibles, comme c’est le cas dans la majorité des pays développés.

Volet international :

Cuba est mondialement reconnu pour la compétence de ses médecins et la qualité de la formation médicale offerte au pays. À l’heure actuelle, plus de 20 000 médecins cubains travaillent en mission à l’étranger, dans 78 nations à travers le monde. Environ 7200 étudiants étrangers, provenant de 24 pays différents, poursuivent en ce moment des études de médecine à Cuba, à l’ELAM, l’école latino américaine de médecine. Comme pour tous les cubains, la scolarité de ces étudiants envoyés par leur pays est totalement gratuite.


Organisation du système de santé :

Le système de santé est un des accomplissements importants du gouvernement socialiste révolutionnaire en place depuis 1959. Tous les soins sont gratuits et accessibles à tous, c’est-à-dire en ville comme en campagne ou encore en montagne. Le temps d’attente pour obtenir des soins est pratiquement inexistant.

L’assistance médicale est organisée en trois niveaux.

1er niveau : Les « consultorios »
Ce sont des bureaux de consultation. On y trouve un médecin de famille et une ou quelques infirmières. Le patient va au consultorio pour voir son médecin de famille qui lui fait le premier diagnostique. Il peut lui prescrire des médicaments et c’est lui qui peut référer le patient à un médecin spécialiste qui se trouve à la polyclinique. Advenant le cas qu’un des patients du médecin de famille soit hospitalisé, ce médecin de famille devrait en théorie l’accompagner à l’hôpital afin de transmettre toute l’histoire médicale du patient. Il y a au moins un consultorio dans chaque quartier. Il y a aussi un consultorio desservant le territoire de 2 ou 3 quartiers où les médecins de plusieurs consultorios se relaient afin qu’il soient ouverts 24 heures sur 24.

2e niveau : Les polycliniques
Elles desservent le territoire d’une trentaine de consultorios. Les polycliniques comportent des départements de médecine spécialisée nombreux et diversifiés. On y fait les consultations avec les médecins spécialistes. C’est aussi là qu’on effectue les examens et les analyses de laboratoire. Il y a aussi un département prévu pour certaines urgences (les autres étant acheminées directement à l’hôpital).
Fait intéressant, il y a un département de médecine naturelle traditionnelle où on utilise, par exemple, la médecine verte à base de plantes, l’acupuncture et l’auriculothérapie. Ce département est intégré à la polyclinique et considéré au même titre que les autres spécialités.

Liste non-exhaustive des départements de la polyclinique de Calabazar :

Service d’urgence
Electrocardiograme
Ultrason
Laboratoire clinique
Dermatologie
Psychologie
Psychométrie
Soutient à la planification familiale
Régulation menstruelle
Travail social
Médecine familiale
Kinésiologie
Contrôle des vecteurs de transmission de maladies
Clinique de vaccin
Electrothérapie
Médecine naturelle traditionnelle
Orthophonie
Podologie
Ergothérapie
Nutrition
Hydrothérapie
Physiatrie
Thermothérapie

3e niveau : Les hôpitaux
C’est ici qu’on retrouve les patients qui ont besoin d’assistance médicale urgente, spécifique ou continue. On s’occupe donc des urgences, des naissances, des hospitalisations et des chirurgies.

Visite
Nous avons eu la chance de visiter la polyclinique de Calabazar. Elle dessert 28 consultorios pour une population de 24 738 habitants. Nous avons été très impressionnés par la grande quantité et variété des spécialités offertes par la polyclinique, de même que par le grand nombre de personnel professionnel présent. D’un autre côté, nous avons été surpris par les installations, qui nous ont semblé assez rudimentaires. Le peu d’équipement semblait vieux, les laboratoires moins bien équipés que ceux de nos écoles secondaires québécoises. Cela dit, si on regarde les statistiques, on peut croire que le système de santé cubain fonctionne bien. Ce dernier peut difficilement être comparé au système de d’autres pays considérés en voie de développement. Il est impressionnant de constater à quel point Cuba arrive à palier au manque de ressources monétaires et matérielles pour offrir à toute la population un système de santé gratuit et efficace.

Melinka

Playa Larga


C’est avec une certaine fébrilité que nous nous rendons à Playa Larga, située dans la province de Matanzas, à environ 3 heures d’autobus de La Havane. C’est notre première grande fin de semaine de sortie!

L’autobus nous dépose au milieu de nulle part. On se dirige aussitôt vers le bureau du parc national Ciénaga de Zapata, mais on n’y trouve personne un samedi matin! Vive Cuba! On marche donc vers l’hôtel tout en croisant quelques calèches qui semblent très utiles ici. On s’arrête sur le bord de la mer, dans un centre de plongée, et Mélissa, avec l’accord de toutes, réussit à nous organiser de la plongée avec bonbonnes pour l’après-midi. Et voilà! La fin de semaine est commencée et on nous reconduit en auto des années 1950 à l’hôtel.

Ce fut donc une initiation de plongée pour la plupart. On nous avait prévenues que l’on tomberait probablement en amour à Cuba… et bien cette fin de semaine, on y a cru. Le monde marin est merveilleux! On avait réellement l’impression de pénétrer dans un autre monde où l’on se sent à la fois tellement intrus et privilégié. On a pu admirer et même toucher des dizaines de poissons de toutes les formes et de toutes les couleurs nageant dans les coraux multicolores. Quelle expérience! Un peu plus tard, nos merveilleux guides nous emmènent souper dans un restaurant très modeste, puis nous invitent à prendre un «cafécito» dans leur jardin pendant que leur ami lave le chien. On est traitées comme des reines, ils nous expliquent que les touristes sont très rares dans cette région. Ainsi, ils veulent que ceux qui les visitent soient satisfaits. Ils nous reconduisent ensuite à notre hôtel, évitant les centaines de crabes qui traversent la rue, à notre grand plaisir. On termine la journée sur le bord de la mer ou dans la piscine, puis cloîtrées dans nos chambres car il pleut à en faire déborder la mer et parce qu’on dirait que tous les moustiques de Cuba se sont passés le mot pour venir à Playa Larga.

La journée du dimanche commence un peu drôlement pour certaines d’entre nous car on se lève pour voir le lever du soleil, qui décide de se lever du côté de la forêt. C’est un détail que l’on avait oublié de considérer… Tel que convenu la veille, nos guides viennent nous chercher à 9h00, cette fois accompagnés d’un monsieur qui semble connaître les oiseaux du parc, grâce à son livre sur les oiseaux de l’Inde! On visite donc le parc National Ciénaga de Zapata, très peu développé, mais on peut tout de même admirer quelques flamants roses, des mangroves baignant dans des marécages à perte de vue et des milliers de moustiques. On n’a même pas le temps de souffler que nos guides nous ramènent faire de la plongée sur un autre site. C’est encore plus beau. Étant plus expérimentées, ils nous permettent de descendre un peu plus creux. On peut alors admirer une petite colline de coraux ainsi qu’une épave de bateau. Ils nous réservent ensuite un dîner de langoustes paradisiaque avec vue sur la mer. On passe ainsi l’après-midi entre la mer d’un bleu étincelant, le catamaran, le hamac et le melon d’eau.

On reprend l’autobus en soirée, mais c’est définitivement une fin de semaine que l’on n’est pas prêtes à oublier!

Clémence

5 août 2009

Havana vieja







Déjà quatre semaines de passées et une évolution s’est produite dans la découverte de la vieille Havane. Le premier coup d’œil de la première fin de semaine fut marqué par la fameuse rue hétéroclite, la calle Obispo qui émerveille par ses multiples couleurs se retrouvant tant sur les peintures des nombreux artistes affichées aux portes de leur studio que dans la voix des chanteuses et chanteurs qui s’exécutent dans les cafés, du matin au soir. Cette rue est d’autant plus alléchante par ses divers cafés tels que La Dichosa, le café Paris, La lluvia de oro et plus encore. Les langoustes marinées servies à La Dichosa, pour 10 CUC incluant un mojito, sont délicieuses. Mais il y a plus que des plats à déguster sur Obispo : il y a l’ambiance d’une rue piétonnière, remplie de vie par son abondance de touristes, de mendiants et de cubains, qui satisfait les découvreurs de villes animées.

Toutefois, les foules ne sont pas le dada de tous, ce qui se comprend. C’est pour cette raison que je continuerai ma description évolutive de cette charmante ville. Pour des moments de tranquillité, les parcs de la vieille Havane sont très relaxants. Par contre, il faut bien choisir son banc. En effet, dans le parc central situé devant le grand Théâtre National de la Havane, se tiennent des regroupements de fanatiques de baseball qui discutent de manière enflammée sur le sujet. Dans la masse du peloton volumineux, les «verbo-sportifs» sont facilement identifiables. Il faut aussi être avisé que de se faire interpeller pour de l’argent, du savon ou autre est très courant. Il suffit de ne pas trop se laisser atteindre par cette réalité. Les bancs de couleurs variées du parc San Rafael le rendent très coquet. Les coins d’ombre y sont moins fréquents qu’au parc central mais là-bas, les bancs sont munis d’un dossier et sont donc plus confortables. Plus l’évolution du projet prend de l’ampleur, plus les découvertes sont typiques et diversifiées. Par exemple, les pêcheurs du «Malecon» dépeçant leurs barberos, un poisson se trouvant dans la baie de la Havane, sont des hommes très tranquilles et réservés, mais qui aime être interpellés pour quelques phrases à échanger. Autre aspect du «Malecon» à essayer : un bon « cuba libre » en marchant, éclairé par les lumières de la vie nocturne. Justement, tous les soirs, se rejoignent d’innombrables bandes de tous les âges et de divers styles. Les amoureux, les jeunes, les groupes d’amis, les familles, les touristes, les ivrognes, les vendeurs de caramels et j’en passe. La promenade sur ce fameux boulevard est sans aucun doute un incontournable de la Havane.

Pour ceux qui se sentent un tantinet plus aventurier, il y a les petites rues moins connues de la Vieille Havane, là où les rencontres avec des locaux sont plus propices. Par exemple, un monsieur nommé Ed a fait des portraits de québécois directement sur le coin du bar-cafétéria «Le Petit», en partageant une fraîche Tinima, une bière locale se payant 10 pesos nationaux. Dans ce même lieu, deux hommes habitués de la place discutent de politique. Conversations enrichissantes et échanges mutuels, il est tout de même important de rester prudent et de se méfier de ces nouvelles connaissances qui finissent souvent par demander argent ou biens personnels. La vie cubaine est très éclatée et elle mérite d’être découverte dans les lieux les plus périlleux… cela dit, il faut visiter ces coins reculés, mais immensément charmants, lorsque le soleil est de la partie. Sinon, la nuit, Obispo et le Malecon sont des lieux qui dorment rarement. Finalement, pour un court séjour dans l’épicentre de la Vieille Havane, les casas particulares sont assez nombreuses. Celle que j’ai essayée m’a agréablement satisfait. Maria et Rolando nous ont accueillis au 260 Lamparilla app. 4 pour deux nuits, avec une douches très propre à l’intérieur même de la chambre, numéro : (07) 867-4089… À vous de visiter!

Jimmy

Expériences de taxi







Étant donné que notre quartier de résidence, El Trigal, est une banlieue éloignée de La Havane, il nous faut régulièrement prendre des taxis lors de nos sorties.

Or, il est à savoir qu’à Cuba, la plupart des voitures sont aussi vieilles que nos parents et ont été réparées et re-réparées à plusieurs reprises. De plus, bon nombre de cubains possédant une voiture s’inventent chauffeurs de taxi afin de gagner un peu plus d’argent. Il faut donc «dealer» un bon prix avant d’embarquer. Pour cela, il nous est arrivé deux fois de rentrer à sept dans un taxi, en plus du chauffeur! Ce fut toute une expérience, surtout pour celles empilées qui ne pouvaient s’appuyer sur la porte, de peur qu’elle ne s’ouvre parce qu’elle n’a même pas de poignée. Sept filles dans un taxi avec du raggaeton à fond la caisse, c’est définitivement un beau souvenir!

À un autre moment, durant la fin de semaine de formation, on a voyagé de Cienfuegos à nos casas particulares de Rancho Luna, dans un taxi datant de 1949. Le chauffeur était justement en train de se vanter que la voiture avait auparavant appartenu à son grand-père lorsque le moteur a lâché. Le chauffeur est resté calme, a ouvert le capot, «patenté» quelque chose et on est repartis… pour cinq minutes. Véronique a monté le volume de la musique et voilà que le moteur est définitivement mort. Heureusement, un ami du chauffeur est passé en voiture et s’est arrêté pour nous aider. Il a finalement sorti une corde de sa jeep et a tiré le vieux taxi jusqu’ à Rancho Luna! Merci monsieur! On n’a jamais su si notre chauffeur a réussi à retourner à Cienfuegos!




Clemence


L’hygiène

Deux fois par jour, j’entre dans la salle de bain pour y entendre l’eau couler des robinets, signe qu’il y en aura pour une durée de une heure et demi à deux heures. Je peux donc prendre ma douche, remplir mon seau et filtrer de l’eau. Les garçons étant moins choyés que les filles, une douche sur deux fonctionne. L’autre est munie d’un bout de bois qui remplace la pomme de douche. Je dois tout de même avouer que se sont les douches les plus rafraîchissantes que j’ai pu prendre et cela me plait. Je crois même opter pour des douches froides lors de chaudes journées au Québec. Pour ce qui est du petit coin, il n’y a pas de boule à mite et encore moins des jets de brise glacée «glad». Les vraies odeurs du fond de notre intérieur se manifestent! C’est intéressant comme toilette dans un pays socialiste, puisque la proximité avec autrui se vit de façon intégrale. Au fait, il est possible de discuter les yeux dans les yeux avec la personne à l’extérieur tellement la porte est basse! J Le système de chasse d’eau me ramène à mon enfance où j’aimais verser mon seau d’eau dans les égouts lors des jours de pluie. Je m’explique : chaque chambre a son seau d’eau, et ce dernier est utilisé pour verser un peu d’eau dans la toilette après un numéro 2, ce qui n’est pas coutume pour tout le monde, mais bon, on a des toilettes fermées. Comme les toilettes n’ont pas de couvercle pour s’asseoir et que je ne maîtrise pas la technique mi-assied, je remercie Annabelle pour sa brillante idée de la beigne de plage. Trio parfait pour un moment «Charmin» : rouleau de papier rose «Flamingo», un bon livre ainsi que la fameuse beigne de plage! Depuis notre arrivée, l’eau s’offre à nous «más o menos» de 7h à 9h am et de 18h30 à 20h30 pm. Hier, par contre, fut un jour de révélation en découvrant la possibilité d’un jet rafraîchissant à 22h30, comme ça, soudainement. L’idée d’avoir un rationnement nous montre à quel point l’eau n’est pas une source inépuisable. Je nous compte chanceux de pouvoir jouir d’autant d’eau au Québec. Toutefois, cette expérience où l’eau n’est pas abondante me permet de me rapprocher de cet élément de la nature et de l’apprécier davantage. En somme, le ménage sur notre étage est fait quotidiennement et heureusement puisque la poubelle de la salle de bain se remplit vite, étant donné qu’on ne doit jeter aucun papier dans la toilette et qu’elle est la seule de son espèce sur l’étage. Je ne me suis pas questionné sur l’aspect hygiénique du fait suivant, mais une grenouille que Mathieu et moi avons nommé Carmen partage ses nuits avec nous chaque nuit dans notre chambre.

Jimmy

Projet gestion de déchets dans le quartier El Trigal


Dans un quartier nommé El Trigal, nous sommes venus faire de la prévention des zoonoses, soit les maladies transmises des animaux aux humains et vice-versa. Un des moyens de transmission de ces différentes maladies est l’accumulation de déchets. En effet, cela attire les animaux de toutes sortes puisque les déchets contiennent encore de la nourriture. Ainsi, les chiens, les rongeurs, les insectes viennent se nourrir de déchets pour ensuite se promener dans les maisons de la communauté. Nous avons donc décidé de créer un projet sur la gestion des déchets pour essayer d’améliorer la situation.

La présente condition de ce petit quartier est plutôt complexe et, pour l’instant, il n’y a pas de récipient à déchet attitré dans les maisons, ni même dans le quartier. Ainsi, le mode de fonctionnement actuel est d’accrocher les vidanges domestiques sur des crochets dans les airs pour minimiser l’accès aux animaux. Parfois, les crochets sont trop bas, les sacs trop lourds ou il n’y a carrément pas de sacs. Également, certaines personnes mettent leurs déchets dans des bacs au sol, parfois fermés, parfois non. En ce qui concerne la collecte des gros déchets, il faut attendre qu’un tracteur équipé d’une charrette vienne les ramasser. Son horaire de passage devrait être fréquent et régulier mais malheureusement, en raison de l’accès difficile à l’essence et de plusieurs autres problèmes qui relèvent de l’État, cela ne se fait pas. Les gens doivent donc garder leurs gros déchets, majoritairement constitués de résidus de construction (ciment, roche, métal) ou de feuilles d’arbre, dans leur cour. Puisque l’éboueur ne passe pas, les gens finissent par aller porter leurs déchets aux dépotoirs illégaux sur le coin des rues. Pour ce qui est des déchets domestiques, ils sont théoriquement ramassés à tous les jours par un éboueur équipé d’un cheval et d’une charrette. Il arrive que l’éboueur soit en mauvaise santé et que la collecte de déchets ne s’effectue pas. Dans cette situation, les déchets s’empilent et finissent également au dépotoir du coin de la rue. Les gens éloignent ainsi les problèmes d’insectes, de rongeurs et d’odeur. Également, il existe des journées de travail volontaire durant lesquelles les habitants du quartier se regroupent et nettoient le quartier. Ces journées s’effectuent environ une fois par mois ou aux deux mois.

Nous avons rencontré la déléguée du pouvoir populaire qui nous a expliqué la situation du quartier. Selon elle, il serait bien de faire de la sensibilisation sur la thématique de la gestion des déchets. Ainsi, suivant son conseil, nous avons fait un dépliant sur la gestion facile et possible des déchets. Celui-ci donne quelques conseils pour un quartier plus propre. Nous avons commencé à distribuer ces dépliants aux familles de la communauté. Nous leur donnons ainsi un outil en espérant qu’il soit prit en considération par la population.

Véronique

Cuba, démocratique ou non?


Durant un avant-midi, nous avons assisté à une conférence sur le système politique cubain qui a duré environ 3 heures et demie. Par contre, pour pouvoir bien comprendre ce système politique et me forger une réelle opinion à savoir s’il est démocratique ou non, il m’aurait fallu au moins une année. En effet, ce système est très complexe et les cubains ont différents discours. Je vais tout de même essayer de vous expliquer le plus clairement possible ce que l’on a appris jusqu’à présent pour que vous compreniez un peu plus ce système politique qui nous est très méconnu au Canada. Sur ce, je me lance :

Après des années d’acharnement et de combats pour totalement se délivrer de l’emprise espagnole et américaine, le 5 janvier 1959, un nouveau parti politique nommé le Parti Communiste se retrouva au pouvoir. Un référendum avait eu lieu afin de savoir si la population acceptait le socialisme dans tout leur pays. 98% des cubains étaient en faveur de cette nouvelle constitution et c’est à partir de ce moment que Cuba est devenu un pays communiste. Les personnes qui étaient à la tête de la révolution cubaine, dont Fidel Castro, ont formé avec tous les anciens partis de gauche un seul et unique parti qui est le Parti Communiste. À partir de ce moment, tout nouveau parti est devenu strictement interdit par la loi. La présidence fut d’abord confiée à Manuel Urrutia, mais celui-ci démissionna en juillet. Fidel Castro fut nommé Premier Ministre le 16 janvier. En effet, il n’y a qu’un seul parti à Cuba, mais au sein de ce même parti il existe plusieurs groupes qui représentent la population. Par exemple, on retrouve l’union des jeunes communistes, ou encore l’organisation des femmes.

Maintenant que vous comprenez un peu plus l’histoire de cet unique parti politique, je vais essayer de vous expliquer le système de vote. Cuba est divisé en provinces. Ces provinces sont elles-mêmes séparées en municipalités, et ces dernières en conseils populaires qui se scindent en circonscriptions. En effet, jusqu’à présent, cela ressemble beaucoup à notre système politique.
Le nombre de circonscriptions dépend de la population. Généralement, il y a entre 300 et 2000 personnes par circonscription. Dans chaque catégorie nommée précédemment il y a un représentant. Dans une même circonscription, plusieurs personnes se présentent ou sont proposées par des gens du peuple pour être élu délégué de leur circonscription. Un maximum de huit personnes peut se présenter. Pour se faire connaître, les candidats affichent leur CV, c’est-à-dire une fiche avec une photo, leurs antécédents et leur description. Sur cette fiche sont également mentionnés leurs passe-temps, leur travail, leurs valeurs, etc. Les gens ne votent donc pas selon les discours de la personne ou les promesses faites, mais plutôt selon le sens des responsabilités, les valeurs, le vécu, etc. Après une ou deux semaines, le peuple vote pour le député qu’il désire élire. L’élu doit obtenir 50% + 1 des votes. Si aucun ne parvient à ce pourcentage, les deux personnes qui avaient eu le moins de votes sont éliminées de la liste. De nouvelles élections ont alors lieu, et se répètent jusqu’à ce que l’un d’eux obtienne 50% des votes + 1. Advenant le cas que la population ne soit plus satisfaite de son délégué, à tout moment lors d’une Assemblée, ils peuvent procéder à un référendum pour le congédier. Si tel est le cas, de nouvelles élections ont lieues. Dans chaque conseil populaire, il y a soit un député d’une circonscription ou une autre personne habitant la zone du conseil populaire qui peut se présenter pour être représentant de son conseil. Les délégués des circonscriptions se réunissent pour choisir un représentant du conseil, et le peuple vote en accord ou en désaccord de leur choix. Le délégué provincial, quant à lui, est seulement élu par le peuple. Chaque 2 ans et demi, il y a de nouvelles élections provinciales, municipales, du conseil populaire et de la circonscription. En ce qui concerne l’élection du président du pays, celui-ci doit déjà être président provincial ou municipal. C’est par contre le peuple qui le choisit. Chaque 5 ans, il y a de nouvelles élections au niveau de l’État. En ce moment, cela fait 50 ans que Fidel Castro (qui a été remplacé par Raul Castro depuis quelques années) est au pouvoir. Le conférencier nous a bien affirmé que celui-ci était élu chaque 5 ans avec une majorité d’environ 98% des votes.

Après toutes ces informations, savoir si Cuba est un pays démocratique ou non m’est très difficile. Je ne me considère pas encore assez expérimentée dans le domaine pour pouvoir me forger une opinion claire et nette sur ce sujet. Un pays démocratique est normalement un pays où la population vote pour un représentant et où aucun des représentant n’est élu par force. Un pays démocratique est un pays où le peuple détient une liberté d’expression et qui ne court pas de risque à créer un nouveau parti avec de nouvelles idéologies. Effectivement, le système semble démocratique si l’on considère que le peuple a le dernier mot sur les représentants élus. De plus, ces derniers les représentent peut-être encore mieux que dans le système canadien car ils votent jusqu’à ce qu’un député ait obtenu 50% des votes + 1. Cependant, le fait qu’il n’y ait qu’un seul parti possible n’est aucunement démocratique. Cela ne laisse pas libre court aux changements et ne représente pas nécessairement totalement le système de pensées du peuple. En effet, nous pouvons très bien constater qu’une grande partie de la nouvelle génération n’est pas entièrement en accord avec le système politique d’ici, tandis que les personnes âgées le sont. Je me demande donc si l’idéologie du parti représente bien les idées de la population. Il est vrai que des élections peuvent avoir lieu si les cubains ne sont pas en accord avec leur député mais j’ai de la difficulté à croire que Fidel Castro est réellement élu avec une aussi grande majorité chaque fois, malgré le fait que les cubains affirment cette statistique. D’ailleurs, certains m’ont même affirmé n’avoir jamais eu à voter pour le président du pays, et ce, depuis 50 ans. Je ne sais donc pas vraiment sur qui m’appuyer pour dire s’il y a de réelles élections présidentielles ou non. Si je me fie seulement sur la conférence que nous avons eue, je pourrais affirmer qu’ici ce n’est pas de la dictature, mais plutôt une non liberté d’expression envers les personnes qui désirent des changements extrêmes. Bref, je vous laisse vous informer peut-être un peu plus sur ce système politique si unique. Je ferai de même de mon côté, car je crois que cela nous ouvre les yeux sur l’idée préconçue que Cuba subit une dictature alors que ces propos ne sont pas nécessairement fondés… Sur ce, bonne recherche!

Annabelle