De l’Afrique à Cuba

La Santeria est une religion pratiquée à Cuba. À l’origine, elle se nommait la religion Yoruba. La Santeria trouve son essence dans certaines régions d’Afrique; le Togo, le Bénin, le Nigeria et le Ghana. Lors de la colonisation à Cuba, des esclaves africains y débarquèrent pour travailler dans les plantations de cannes à sucre. Ceux-ci n’avaient pas le droit de pratiquer la religion Yoruba. Afin de pouvoir vivre leur religion tout en évitant la méfiance des colons espagnols, les esclaves noirs auraient dissimulé leurs Dieux sous les traits des saints catholiques. Il y aurait aussi eu une certaine réticence de la part de l’Église à évangéliser les esclaves car cela n'était pas rentable. C’est entre autre une raison pour la quelle la Santeria réfère au syncrétisme afro-chrétien. Elle proviendrait donc de la combinaison de croyances africaines et chrétiennes.

La Santeria est aussi d’origine polythéiste. En effet, il y a l’existence d’un Dieu suprême appelé Olodumaré. Celui-ci règne sur une douzaine de divinités. Celles-ci sont connues sous le nom de Orishas. Chacune des déités ont des traits personnifiés de la nature et de l’esprit. Elles jouent aussi le rôle de gardien d’un aspect particulier de la vie humaine. Malgré que le dieu suprême règne sur une douzaine d’Orishas, nous en dénombrons au total une quarantaine à Cuba.

Voici un exemple d’Orishas; Oshun, déesse du monde de l’eau. Elle incarne l’amour, la beauté et la fertilité. Elle représente le sang traversant et créant la vie humaine. Elle est également associée à la culture et aux arts. Elle porte les couleurs jaune et or, et son nombre est le 5.

Le culte religieux de la Santeria se célèbre principalement autour de la danse et des chants. Lors de ces cérémonies, chaque rythme est lié à un Orisha particulier tout en étant différent selon la nature de la célébration. La communication avec les Orishas s’effectue quant à elle par le biais de prières, d’offrandes mais aussi du sacrifice animal.

Fait intéressant : les rythmes et les chants des religions Yoruba seraient à l’origine de nombreuses formes de musique afro-américaine et afro-antillaise comme le gospel, le blues, la salsa, le jazz noir américain et le jazz latin.

Matea