Le sujet qui m’a été confié est l’adaptation…Accueillir, s’accoutumer, s’accommoder, vivre avec, se réorganiser et prendre le temps de profiter de chaque moment sont, selon moi, essentiels à l’adaptation.
Ici, la chaleur se vit 7 jours sur 7, le jour comme la nuit. Les coins d’ombre et la brise du vent me permettent d’apprécier davantage les moments passés à l’extérieur. Je dois aussi préciser que ce n’est pas seulement nous, les stagiaires, qui perçoivent la température parfois assommante. Les cubains aussi la trouvent à certains moments difficile à supporter!
Dans nos dortoirs, le ventilateur devient le meilleur ami de l’homme. Toujours prêt à nous souffler un peu plus d’air. Mais gare aux pannes d’électricité! Elles se font à l’improviste… à moins que je n’aie pas encore compris l’horaire d’électricité à notre résidence.
L’eau fraîche de la douche me permet aussi de faire baisser un peu la température de mon corps. J’apprécie beaucoup ce petit moment rafraîchissant le matin. Mais encore faut-il que j’organise mon horaire de douche! Le matin, nous avons accès à l’eau d’environ 6h30 à 9h et le soir, de 18h à 20h30. Étant donné que je dois partir vers 18h pour aller souper dans une famille cubaine, je peux rarement prendre ma douche le soir. Mais mon bonheur de côtoyer une famille et de manger un bon souper nutritif l’emporte sur le fait de ne pas pouvoir me rafraîchir le soir! Je m’accommode avec un saut d’eau et une petite lingette. En fait, ce n’est quand même pas si pire. Nous devons seulement prévoir à l’avance qu’à telle heure nous profiterons de l’eau et qu’à une autre non! C’est bien différent du Québec. Là-bas, nous y avons accès 24 heures par jour et nous oublions bien souvent à quel point cela ne nous est pas un dû mais une chance incroyable…
La chaleur influence aussi le rythme de vie. Tout est plus lent. Je vous mets au défi d’instaurer le rythme ‘’effréné’’ du Québec ici à Cuba! La chaleur ralentit le pas des cubains mais aussi le nôtre. Par contre, j’aurais tendance à mettre en doute la croyance que la chaleur est la principale responsable du rythme ralenti qui se vit ici…
Pour ma part, je dois dire qu’il m’est très important de protéger ma peau du soleil, de boire beaucoup d’eau pour éviter les maux de tête et d’écouter mon besoin de repos! Nous ne sommes quand même pas des superwomen et des supermen! Mais je veux aussi trouver un équilibre entre le respect de mon besoin et la réalisation d’un projet de solidarité ici à Cuba.
Je terminerais en affirmant que mon adaptation se vit au quotidien. Ici, je ne manque de rien essentiel à ma survie. C’est simplement différent. Aussi, je me rends compte que mes critères de satisfaction sont moins rigides et moins axés sur l’abondance. À titre d’exemple, du papier hygiénique accessible dans une toilette de restaurant me comble de bonheur!
Marie eve
1 juillet 2009
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