On commence déjà la deuxième semaine qui ressemble en plusieurs points à la première semaine, c’est-à-dire que nous avons travaillé dans les champs, visité la Havane, présenté la pièce dans une école primaire, etc. En fait, on peut dire qu’elle était semblable en plusieurs points, mais 10 fois plus intense ! Le jour où nous avons présenté la pièce à l’école primaire, deux des stagiaires ont décidé de jouer au jeu du foulard (qu’on ne recommande pas, haha) avec les enfants et ont eu un accident…Eric s’est ramassé avec les palettes de Lydia dans le front. Donc, ce fut l’ambulance, la clinique, le début de la découverte de «l’intimité» lors des consultations médicales à Cuba, etc. Pendant ce temps, Véro se sent mal et finit la journée branchée à un soluté à vomir sa vie. Ouf, dure journée pour l’accompagnatrice qui ne savait plus trop où donner de la tête. Heureusement Véro va mieux et les démarches pour Lydia pour ses dents vont bon train. Lâche pas Lydia !
Lors de notre deuxième semaine, nous avons eu la chance de visiter plusieurs fermes (laitières, d’élevage, agricoles, etc.) et nous avons beaucoup appris quant au savoir-faire cubain. Nous avons également eu la chance de les questionner par rapport à la problématique des zoonoses et de savoir comment ils voyaient le problème et ce qu’ils faisaient pour éviter toute contamination. Ce fut des visites très intéressantes et enrichissantes pour tout le groupe.
Mis à part le travail, nos amis portoricains ont quitté le campamento vendredi le 2 juillet et nous avons souligné leur départ avec une grande fête le jeudi soir. Le jeudi matin, SURPRISE, Juan Carlos demande à Steph T. d’aller parler à la brigade portoricaine pour les saluer. Hummm, disons qu’à 7h du matin l’inspiration en espagnol n’était pas forte alors on s’est préparé toute la journée à leur faire un petit cadeau de départ et Steph T. a pu lire le mot d’au revoir sur scène le soir. De plus, un mois à l’avance, ils ont fêté l’anniversaire de Steph B. en lui offrant un bouquet et en chantant bonne fête en espagnol. Nous avons donc passé la soirée à échanger petits mots et courriels pour essayer de rester en contact ou du moins pour qu’on s’envoie les photos de nos moments passés ensemble dans les champs et au campamento. Nous avons passé une excellente soirée et nous en avons tous bien profité.
Le vendredi suivant n’a pas été une journée très facile. Tout d’abord c’est au tour de Vanessa d’être branchée à un soluté à l’infirmerie. Elle semblait avoir attrapé la même chose que Véro la semaine précédente. Ensuite, ce fut l’annonce de Steph T. au groupe par rapport au stage. Elle avait appris la nouvelle la veille, mais ne voulait pas briser l’ambiance de la fête alors elle préférait attendre au lendemain. La nouvelle venant du CSTR nous a appris que nous devions laisser tomber le projet puisque nous n’avions toujours pas les visas. Ce fut un choc pour tout le monde, après un an de travail, le projet n’aurait jamais lieu !! Nous avions donc trois options : la première étant de revenir au Québec (l’option que préférait le MRI (Ministère des relations internationales)), la deuxième d’attendre nos visas en ne faisant…rien et la troisième de nous trouver nous-mêmes des projets et de vendre nos projets au MRI pour qu’ils acceptent qu’on reste. Vous comprenez qu’on a travaillé tellement fort jusqu’à maintenant, que ce soit au cours de l’année et même au campement où on cherchait toutes les opportunités pour travailler sur le projet, qu’il n’était même pas question de prendre en considération les deux premières options. Ainsi, nous avons pris contact avec la clinique vétérinaire Carlos III (que nous avions visité la première semaine), le zoo national et l’aquarium de la Havane. En espérant que ces projets donnent quelque chose. On se croise les doigts !
Alors la deuxième semaine se termine dans l’incertain et avec un nouveau malade, Eric, qui, après avoir mangé un saucisson douteux, s’est retrouvé à l’hôpital à recevoir plus ou moins 8 solutés (Steph T. a fini par perdre le compte). Notre semaine s’est terminée tristement puisque le moment de boucler nos valises et de quitter le campamento était arrivé. Mais bon, on se dit que d’autres aventures nous attendent !
Anecdote de la semaine :
-Lors d’une réunion d’équipe, Véro a vraiment choisi son moment pour ne plus savoir prononcer ses mots en pointant au loin… certains ont compris panthère, d’autres tempête quand finalement ce qu’elle tentait de dire était TARENTULE !!!! Donc, dès qu’on a compris quelque chose (pas parce qu’elle a articulé, mais qu’on a fini par regarder ce qu’elle pointait) ce fut la panique générale suivi d’un gardien (notre héros) qui s’en est occupé. Ouf, 10 minutes après, notre souffle à peine repris, les filles vaquent tranquillement à leurs occupations dans leur chambre lorsque Michel leur lance très calmement un «les filles…» lorsqu’une DEUXIÈME tarentule arrive et tente d’entrer dans la chambre. Re-panique générale !!! Merci Lidia de l’avoir poussée hors de la chambre et re-merci au gardien de s’en être occupé… Ouin, on ne se sent pas super fière quand, racontant cette anecdote à nos amis cubains, ils n’ont aucune réaction à part «… ouin pis… ?» Hahaha bravo à notre courage !!
-Vous avez vu le film Carnets de voyage nous faisant découvrir une partie de la vie d’Ernesto Che Guevara alors qu’il traversait l’Amérique du Sud à bord d’une motocyclette ?Lors d’un souper à la Casa de Amistad avec nos amis boricuas (portoricains), nous avons eu la chance de voir le compagnon du Che, Alberto Granado, qui l’a accompagné durant tout son périple. Wow !
-Véro, voulant s’assurer de sa beauté, même si elle était couverte de sueur et avait une odeur de cheval, a voulu s’accoter sur le lavabo du club équestre pour se regarder dans le miroir qui était trop haut (ce qui semble être un fléau à Cuba, hehe). Le fait qu’elle ait été malade la semaine précédente ne lui a pas enlevé sa force puisqu’en voulant s’appuyer sur ledit lavabo, celui-ci s’est écroulé sur le sol. La leçon à en tirer, vérifier que les lavabos ne sont pas chambranlants avant de vouloir se refaire une beauté ;)
- Lydia fait une pancarte de remerciement pour le campamento et confond le drapeau cubain et portoricain… heureusement qu’on s’en est rendu compte avant de leur donner! Hihi
-Lidia s’ennuie tellement de son travail à l’animalerie qu’elle décide de se mettre à l’ouvrage au campement avec les chiens errants, sa première mission, laver le ptit chien pas de poil qui, étant tout propre, a décidé d’aller se rouler dans la boue…
Questions/commentaires/événements marquants de la semaine :
-Steph T. : Le prochain malade, c’est moi qui met le soluté, j’en ai tellement vu, je sais comment faire maintenant!
-Steph.T : Je n’avais jamais fait d’ambulance de ma vie. Il fallait bien que je sois à Cuba pour que ça arrive… et pour que le chauffeur me propose de me faire un lift pour aller acheter des cigarettes !!!
-Le lit de François est possédé… chaque fois qu’il quitte sa chambre, le lit est contre le mur, mais chaque fois qu’il revient, il est de plus en plus décollé… c’est à n’y rien comprendre !
-Des stagiaires, à Cuba, se cherchant un projet, au CIJAM, avec une panne d’électricité et une guitare, qu’est-ce que ça fait ? Une improvisation mémorable sur tout ce qui peut se trouver autour de nous : les grenouilles, Michel dans la douche, le ptit chien pas de poil, le solo de Vanessa sur le sac de peanuts de Pascale etc… C’était très beau ! ;)
Alors c’est la fin de notre deuxième semaine. Heureux de savoir que vous suivez nos aventures cubaines ! Le reste est à suivre !! :)