Statistiques :
En 1958 (avant la révolution) :
Nombre de médecins : 1 pour 1076 habitants
Espérance de vie moyenne : 58 ans
Taux de mortalité infantile : 60 pour 1000 naissances
En 2008 :
Nombre de médecins : 1 pour 161 habitants
Espérance de vie moyenne: 77 ans (hommes : 75 et femmes : 79)
Espérance de vie moyenne au Canada : 80,34 ans (hommes : 78 et femmes : 83,8)
Espérance de vie moyenne aux États-Unis : 78 ans (hommes : 75 et femmes : 80)
Taux de mortalité infantile : 7,3 pour 1000 naissances
Les principales causes de mortalité sont les maladies chroniques non transmissibles, comme c’est le cas dans la majorité des pays développés.
Volet international :
Cuba est mondialement reconnu pour la compétence de ses médecins et la qualité de la formation médicale offerte au pays. À l’heure actuelle, plus de 20 000 médecins cubains travaillent en mission à l’étranger, dans 78 nations à travers le monde. Environ 7200 étudiants étrangers, provenant de 24 pays différents, poursuivent en ce moment des études de médecine à Cuba, à l’ELAM, l’école latino américaine de médecine. Comme pour tous les cubains, la scolarité de ces étudiants envoyés par leur pays est totalement gratuite.
Organisation du système de santé :
Le système de santé est un des accomplissements importants du gouvernement socialiste révolutionnaire en place depuis 1959. Tous les soins sont gratuits et accessibles à tous, c’est-à-dire en ville comme en campagne ou encore en montagne. Le temps d’attente pour obtenir des soins est pratiquement inexistant.
L’assistance médicale est organisée en trois niveaux.
1er niveau : Les « consultorios »
Ce sont des bureaux de consultation. On y trouve un médecin de famille et une ou quelques infirmières. Le patient va au consultorio pour voir son médecin de famille qui lui fait le premier diagnostique. Il peut lui prescrire des médicaments et c’est lui qui peut référer le patient à un médecin spécialiste qui se trouve à la polyclinique. Advenant le cas qu’un des patients du médecin de famille soit hospitalisé, ce médecin de famille devrait en théorie l’accompagner à l’hôpital afin de transmettre toute l’histoire médicale du patient. Il y a au moins un consultorio dans chaque quartier. Il y a aussi un consultorio desservant le territoire de 2 ou 3 quartiers où les médecins de plusieurs consultorios se relaient afin qu’il soient ouverts 24 heures sur 24.
2e niveau : Les polycliniques
Elles desservent le territoire d’une trentaine de consultorios. Les polycliniques comportent des départements de médecine spécialisée nombreux et diversifiés. On y fait les consultations avec les médecins spécialistes. C’est aussi là qu’on effectue les examens et les analyses de laboratoire. Il y a aussi un département prévu pour certaines urgences (les autres étant acheminées directement à l’hôpital).
Fait intéressant, il y a un département de médecine naturelle traditionnelle où on utilise, par exemple, la médecine verte à base de plantes, l’acupuncture et l’auriculothérapie. Ce département est intégré à la polyclinique et considéré au même titre que les autres spécialités.
Liste non-exhaustive des départements de la polyclinique de Calabazar :
Service d’urgence
Electrocardiograme
Ultrason
Laboratoire clinique
Dermatologie
Psychologie
Psychométrie
Soutient à la planification familiale
Régulation menstruelle
Travail social
Médecine familiale
Kinésiologie
Contrôle des vecteurs de transmission de maladies
Clinique de vaccin
Electrothérapie
Médecine naturelle traditionnelle
Orthophonie
Podologie
Ergothérapie
Nutrition
Hydrothérapie
Physiatrie
Thermothérapie
3e niveau : Les hôpitaux
C’est ici qu’on retrouve les patients qui ont besoin d’assistance médicale urgente, spécifique ou continue. On s’occupe donc des urgences, des naissances, des hospitalisations et des chirurgies.
Visite
Nous avons eu la chance de visiter la polyclinique de Calabazar. Elle dessert 28 consultorios pour une population de 24 738 habitants. Nous avons été très impressionnés par la grande quantité et variété des spécialités offertes par la polyclinique, de même que par le grand nombre de personnel professionnel présent. D’un autre côté, nous avons été surpris par les installations, qui nous ont semblé assez rudimentaires. Le peu d’équipement semblait vieux, les laboratoires moins bien équipés que ceux de nos écoles secondaires québécoises. Cela dit, si on regarde les statistiques, on peut croire que le système de santé cubain fonctionne bien. Ce dernier peut difficilement être comparé au système de d’autres pays considérés en voie de développement. Il est impressionnant de constater à quel point Cuba arrive à palier au manque de ressources monétaires et matérielles pour offrir à toute la population un système de santé gratuit et efficace.
Melinka
7 août 2009
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1 commentaire:
(......vous dites que les installations sont rudimentaires....) Les cubains sont très débrouillards. Je gage que c'est le personnel qui fait l'entretien.
Cela dit nous avons des hôpitaux un peu rudimentaires. J'ai constaté que il y avait énormément de poussière par terre dans la salle de soin, les couloirs, autour des chaises, sous les bureaux et des tas de cartons entassés depuis longtemps. Savez-vous que des bestioles se développent dans le cartonnage ?
Je pense que les autorités devraient aller voir dans les pays européens comment cela se passe. Sans oublier les pays nordiques.
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