Lieu d’hébergement

Notre résidence est située sur le campus de l’ISPETP à même le quartier El Trigal, là où le groupe réalise la majorité de ses projets d’intervention. Cette résidence nous a d’abord charmé par son île végétale à aire ouverte au centre de la bâtisse. Son aspect exotique et peu commun pour nous a rapidement changé au fil des jours. En effet, les pannes d’électricité peuvent survenir à tout moment. Les cubains nous ont expliqué que celles-ci surviennent lorsque le quota d’électricité des derniers jours alloué à l’école a été dépassé. Nous ne savons pas à combien s’élève ce quota, mais les pannes fréquentes nous indiquent qu’il n’est probablement pas très haut! Est-ce les radios des cubains fonctionnant à toute heure du jour qui en sont la cause ou bien les ventilateurs sur-utilisés? Une chose est sûre, la chaleur accablante régnant dans nos chambres ne nous permet malheureusement pas d’aider la cause. De plus, l’eau courante n’est pas accessible en tout temps, seulement les matins et les soirs pendant environ 2h00. Les toilettes ne possèdent pas de chasse d’eau. Pour remédier à cette situation, nous nous sommes munis de magnifiques chaudières noires à tout usage. Celles-ci nous permettent de palier à notre hygiène corporelle pendant les heures sans eau et de pouvoir nettoyer nos toilettes durant le jours lorsque les bassins d’eau prévus à cette effet sont vides. En ce qui concerne les chambres, nous sommes divisés en 4 dortoirs. Les gars ont leur chambre, tout comme Mélissa. Il y a une chambre de 4 filles et une luxueuse suite pour les 3 autres (bien non, seulement un frigidaire accessible pour tout le groupe). Le bruit typiquement cubain est quasi incessant dans la bâtisse. En effet, les partys et les cris peuvent durer jusqu’à 1 heure du matin et recommencent dès 6 heures. Sinon, lorsqu’on a le sommeil léger, il est possible d’apprécier les bruits des grenouilles, des oiseaux ou des chiens errants qui se chicanent. Nous avons parfois l’impression que les cubains se cherchent des choses à faire. En effet, il arrive que 2-3 cubains se postent en face de nos portes de chambre afin de nous regarder et ce, malgré nos portes souvent fermées. Ils attendent patiemment le moment où la porte s’ouvrira. Ils sont cependant très sympathiques et nous avons développé une belle amitié avec eux. Leur aide dans notre apprentissage de la langue espagnole est très précieuse. Aussi, notre résidence est très bien située puisque notre lieu de travail, la cafétéria ainsi que nos familles d’adoption sont facilement accessibles à pied. Bien que le lieu soit quelque peu moins luxueux que nos maisons québécoises, nous nous sommes vite adaptés à ce nouvel environnement. Les légers inconvénients font partis de la merveilleuse expérience du voyage et nous font réaliser la chance que nous avons d’avoir des maisons aussi douillettes au Québec!

Marie-Christine