Le 8 novembre 2004 à Cuba, le dollar américain a été interdit de nouveau et remplacé par le Peso Convertible (CUC). Les Cubains le nomment le chavito. 1 CUC vaut à peu près 1,26 dollar canadien. Le Peso Cubain (CUP) était déjà en circulation en 2004. Le CUC est réservé au touriste et vaut à peu près 20 fois plus que l’autre monnaie (1CUC ≈ 25 CUP).
La majorité des salaires mensuels des cubains sont payés en pesos nationales. Ils utilisent le CUP pour se procurer des items de première nécessité. Également, ils reçoivent des rations par mois, grâce à leur carnet, selon le nombre d’habitants par famille. Par contre, il arrive que cela ne soit pas suffisant pour combler leurs besoins. Puisque la plupart des articles dits commerciaux, relié de près ou de loin au tourisme, se vendent en CUC, les cubains éprouvent beaucoup de difficulté à se les procurer. En effet, il est impossible de convertir les pesos nationaux en pesos convertibles, mais l’inverse oui. Les pesos convertibles seulement permettent de se procurer des articles de luxe, par exemple de la pâte à dent, des bouteilles d’eau, des parfums et plus.
Ainsi, à cause de ce système à double monnaie, le pouvoir d’achat des cubains est généralement très faible. Par contre, les employés dans le domaine du tourisme ont plus de chance de se procurer des pesos convertibles, grâce aux pourboires. Ils peuvent alors acheter des articles habituellement réservés aux touristes. De plus, le secteur touristique étant plus payant, plusieurs professionnels de différents domaines, par exemple des médecins, des avocats, etc., vont préférer travailler dans ce secteur d’activité, ce qui prive la société d’une expertise importante.
En bref, la coexistence de deux monnaies, soit un peso faible et un fort, amène une division au sein de la population. D’un côté, il y a ceux étant payées par l’État et moins bien nantis, et de l’autre ceux travaillant dans le secteur plus payants, soit le tourisme, ou ceux qui reçoivent de l’argent en provenance d’une famille située à l’extérieur du pays. La nouvelle classe plus riche tend de plus en plus à vouloir adhérer aux idées libérales en matière d’économie. De plus, puisque le gouvernement peine à régler les problèmes dans l’infrastructure publique et dans les biens de consommation, les critiques se font de plus en plus forte dans le pays en faveur que Cuba intègre le marché d’économie mondial.
Véronique
26 mai 2009
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