26 juin 2010

Semaine 1



Enfin nous avons franchi les portes de l’aéroport vers 1h15 du matin après avoir traversé ses 10 douanes et attendu deux heures interminables (qui devaient être 15-20 minutes) à attendre nos vélos.

Au moins le moral du groupe est resté à son meilleur, après ce mois d’attente incertaine au Québec, nous sommes enfin là à profiter de la chaleur cubaine (oui oui, même en pleine nuit il fait chaud !). Nous avons été accueillis par une charmante guide travaillant pour l’ICAP (I’ Institut cubain de l’amitié pour le peuple) qui nous a ensuite conduit au CIJAM (Campamento internacional Julio Antonio Mellas) où nous allons séjourner pour les deux premières semaines. Le campement, situé à une quarantaine de minutes de la Havane est à tomber et le personnel est très charmant. Nous avons été très bien accueillis avec sandwich et limonade à 2 heures du matin. Nous avons rencontré le lendemain matin Juan Carlos Machado, le directeur du campamento, qui nous a expliqué son histoire, sa mission et ses objectifs et nous avons visité les lieux. Côté animaux, il y a plusieurs chiens errants et nous avons même un crocodile de compagnie et une oie de garde qui a attaqué Lidia... Note à nous-mêmes, ne pas sous-estimer une oie de garde ;)


Durant ces deux semaines d’attente (parce que n’oublions pas que nous sommes au CIJAM parce que nous attendons toujours nos visas pour travailler à El Trigal), nous avons participé quelques jours aux activités du campement, c’est-à-dire lever à 6h pour travailler dans les champs de 7h à 11h. Ouf ! C’était quelque chose d’arracher des mauvaises herbes à la main ou à coups de bâton. Malgré tout, on s’est quand même amusé à le faire. Nous avons eu aussi la chance de rencontrer une brigade de 29 portoricain/es (où les hommes s’appellent presque tous José, hehe) qui vient à chaque année au campement. C’était génial de pouvoir connaître davantage la culture portoricaine qui était méconnue par plusieurs personnes du groupe. Nous avons profité de cette rencontre à fond pour échanger sur nos cultures respectives. Des fois on ne savait plus trop quelle langue utiliser (français? anglais? espagnol?…ouf !), mais on finissait toujours par se comprendre. Heureusement, pour parfaire notre espagnol (afin de mieux parler à nos amis cubain/es et portoricain/es), nous avons eu un cours avec Julia notre guide. Aussi, pour ne pas avoir l’air trop…«canadiens» (haha), nous avons eu un cours de salsa pour pouvoir suivre ou du moins essayer de les suivre lorsqu’ils dansent. Les filles, bien naturellement on a trippé, François et Eric ont beauuuuuuucouuuuuuup «apprécié» (hum…), mais Michel a quitté la salle en pleurant. Mais noooonnnn c’est des blagues!!! Il pratique encore et toujours le seul pas qu’il a réussi à mémoriser, il est rendu pas mal bon !! Lâche pas Mitch !




Pour la St-Jean, nous avons eu une excellente journée qui fut assez productive. Nous avons décidé de célébrer notre fête nationale avec les gens du campamento en leur préparant des crêpes au sirop d’érable (merci à François, Pascale et Pauliiiiine pour la préparation ainsi qu’à Pascale et Lydia pour le service). Pendant ce temps nous en profitions pour attaquer les gens mangeant au comedor avec nos tatouages du Québec ce qui a été, on doit se l’avouer, un franc succès. En après-midi, nous avons eu la chance de travailler un peu sur notre problématique en allant présenter un pièce de marionnette ayant comme sujet la sensibilisation sur les zoonoses à des enfants fréquentant une garderie. Pour une deuxième fois cette journée-là, grand succès, bravo à toute l’équipe ! Bien sûr nous avons quelques petits ajustements à faire, mais pour une première, c’était excellent! En soirée nous sommes allés dans un CDR (comité de défense de la révolution) avec la brigade portoricaine. C’était simplement génial!! Après quelques discours et des échanges de drapeaux (oui oui, nous en avons donné un aussi), la musique a commencée et Michel a mis le feu à la piste de danse avec son pas préféré. Nous avons bien entendue suivi son exemple, mais avec quelques variantes. Au retour dans le campamento, nous avons fait écouter quelques chansons québécoises à nos amis et ils ont beaucoup apprécié. Nous avons également appris à jouer aux dominos. Ce fut donc une grosse journée remplie, mais mémorable !

Pour le reste de la semaine, lorsque nous ne travaillions pas, nous avons visité beaucoup d’endroits à la Havane en compagnie de Julia, certains par rapport au stage (comme le Taller de transformacíon integral Atares) et d’autres plus touristiques. Nous avons également pris une petite journée pour aller visiter Las Terrazas (classée réserve de la biosphère par l’Unesco) dans la province de Pinar del Rio. Nous avons tous bien apprécié cette journée à visiter et à patauger dans les cascades du site. C’était magnifique !



Anecdotes de la semaine :
Pascale a compris comment se brasser les épaules (technique de danse très populaire) lorsqu’une grenouille, qu’on tentait de sortir de la chambre, a décidé de trouver logis sur sa poitrine. Le silence qui a suivi les hurlements féminins démontrait à quel point tout le monde était tellement crampé que plus personne ne pouvait parler.

Lors du travail acharné de l’équipe dans les champs à arracher des mauvaises herbes à la main, François, commençant sa transformation cubaine (il avait commencé en pratiquant les pssssst pssssssst au Québec), est allé tranquillement prendre cigare et café chez le propriétaire du champ, en cachette, et est revenu fièrement cigare aux lèvres. Ça s’en vient François, tu vas finir le stage en étant un vrai cubain !

François, toujours préoccupé par le fait qu’il se soit retrouvé dans le groupe de rattrapage dans notre cours de danse a trouvé un truc pour mieux maîtriser les pas tout en bougeant le haut de son corps : faire un tour de guagua (autobus de ville) sans se tenir… Tout un sport !

Questions/commentaires/événements marquants de la semaine :
-Pourquoi il y a tant d’ingénieurs à Cuba, mais qu’aucune porte de toilette ne se ferme ou ne se barre ?
-Pourquoi les surnoms sont plus longs que les prénoms ? (Ex : Barbara=Barbarita, Rosa=Rosita, Sonia=Sonita… donc, Vanessa=Vanessita? Lidia=Lidita?)
-On se fait réveiller TOUS LES MATINS par un coq mécanique qui GUUUEUUULE dans les micros suivi de la chanson Guantanamera (que François adooooore) et presque toujours suivi d’un VAAAAAAMOOOOOS de JC (le directeur du camp) qui nous pense toujours endormis (même si on est habillés et qu’on a déjà déjeuné, hihi).
-La nuit, les grenouilles sortent et se réfugient dans les trous des lavabos et dans les cabines de toilettes… disons que lorsqu’on ne s’y en attend pas c’est assez surprenant… !!
Alors c’est la fin de notre première semaine, ouf ! On trouve déjà que le temps passe trop vite !

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