1 juillet 2009

Le partenaire cubain et la planification d’activités

C’est à l’accompagnatrice que revient la délicate tâche d’écrire sur le partenaire cubain… L’ISPETP. Au départ, il est difficile de bien discerner les gens réellement impliqués dans le projet. On nous présente à tout le monde qui passe sur notre chemin, chacun désirant aider à sa façon! Par contre, on se rend rapidement compte que nos alliés principaux sont les vétérinaires de la clinique et le personnel du rectorat. Assez vite, on sait à qui s’adresser pour un peu plus d’efficacité!

À la clinique vétérinaire, un système de planification des semaines à venir a été instauré avant l’arrivée des stagiaires. Il fonctionne relativement bien et se poursuit jusqu’à ce jour! On remplit les 4 jours de semaine dédiés au travail et les tâches pour les activités demandant un peu plus d’organisation sont divisées entre les différents membres. La préparation des activités par les stagiaires n’est presque jamais prévue dans l’horaire mais les nombreux « imprévus » libèrent suffisamment de temps pour remédier à la situation. Le personnel de la clinique nous traite aux petits oignons et nos critiques ne demeurent pas sans suivi. Leur accueil chaleureux a été bien apprécié et a débuté le lien de collaboration sur une bonne note qui se poursuit toujours. Bien sûr, l’efficacité cubaine ne peut se comparer aux standards de productivité canadiens… mais on apprend, on s’ajuste, on se fâche parfois… mais tout en gardant le sourire! Il est certain que leurs motivations envers le projet ne sont pas les mêmes que les nôtres, ils veulent nous occuper et nous rendre heureux. Mais ils connaissent aussi leur réalité et savent bien qu’on ne pourra changer le monde en 10 semaines! Ils freinent donc les projets de plus grande envergure et visent la sensibilisation à petite échelle, ce qui attriste parfois le groupe qui voudrait bien voir l’impact réel de ses actions.

Du côté de l’administration, quelques personnes sont impliquées pour nous aider avec les petits problèmes techniques tels que les visas, les carnets d’étudiant, les résidences, les visites chez le médecin, etc. Leur horaire demeure variable et on se frappe souvent à une porte fermée. Par contre, lorsque la porte est ouverte, il faut prendre le temps de s’asseoir, de prendre un café et de discuter un peu avant de passer à l’action. Pour s’assurer d’un minimum de productivité, mieux vaut prendre un 2e café et rester sur place jusqu’à ce que la tâche soit terminée… ce qui demeure tout de même une activité plaisante lorsque le temps ne presse pas trop. On s’habitue au « manana (demain)» et on se fait même prendre au piège à l’utiliser nous même!

Finalement, on s’adapte! Leur générosité et leur chaleur humaine nous font rapidement oublier les petits obstacles cubains et nous apprenons chaque jour à aimer davantage cette culture bien différente de la nôtre!

Melissa

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